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Cachets: ce que chaque comédien doit comprendre
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Cachets: ce que chaque comédien doit comprendre

Faire financer sa formation par l’AFDAS, c’est une vraie opportunité quand on est artiste-auteur, intermittent ou pro du secteur culturel. Mais encore faut-il éviter les « pièges classiques"...

23 May 2025
5 min de lecture

C’est l’un des sujets les plus flous et pour tant les plus centraux quand on démarre dans le métier : les cachets.

Combien ? Quand ? Comment ? Et surtout… à quoi ça sert vraiment au-delà du simple “paiement” ?

 En 2025, si vous êtes comédien.ne, comprendre le système des cachets n’est pas une option. C’est une condition pour exister administrativement, progresser dans la profession, et sécuriser votre statut(notamment celui d’intermittent du spectacle).

 

On parle souvent de “cachet” comme d’une rémunération ponctuelle pour une prestation artistique. Mais dans les faits, c’est un acte contractuel à part entière, qui vous inscrit dans le régime des artistes-interprètes.

 Il y a deux grandes catégories :

·      Le cachet de répétition : rémunère un travail préparatoire (répétition, résidence, séance de travail…).

·      Le cachet de représentation ou de tournage :rémunère la diffusion ou l’exploitation de votre travail (spectacle, captation, pub, court ou long métrage…).

Un cachet = une journée déclarée. Et chaque journée compte pour votre statut.

 

Pourquoi les cachets sont essentiels ?

Les cachets ne servent pas qu’à être payé. Ils sont :

·      Ce qui alimente vos droits au chômage via l’intermittence (507 heures en 12 mois)

·      Ce qui constitue votre “carrière officielle”, repérable par les DRH, agents, productions, institutions

·      Ce qui vous protège juridiquement (contrat de travail, droits sociaux, retraite, mutuelle…)

 

Ce qui compte, c’est : qui vous embauche, dans quel cadre, et comment vous êtes déclaré.

- Un projet associatif non rémunéré ? Pas de cachet.
- Un clip où vous apparaissez “bénévolement” ? Pas de trace.
- Un tournage payé “en main propre” sans contrat ? Risqué (et non déclarable).

Professionnalisez votre rapport au travail dès le début. Même pour un projet gratuit, exigez au minimum un contrat clair, ou une reconnaissance formelle de votre contribution.

 

Comment optimiser ses cachets en début de carrière

 Vous débutez ? Voici des actions concrètes :

  • Négociez vos conditions même pour un petit projet : un cachet minimum vaut mieux qu’une “visibilité”.
  • Multipliez les collaborations déclarées : écoles de ciné, compagnies émergentes, captations subventionnées.
  • Participez à des dispositifs pros (résidences, créations AFDAS, projets soutenus par la région…).
  • Renseignez-vous sur les barèmes : le minimum syndical existe, mais les     réalités varient selon le média (théâtre, télé, pub, clip…).

 

Et surtout, gardez une trace de tout : contrats, bulletins, feuilles de paie. Vous en aurez besoin pour défendre vos droits ou simplement prouver votre parcours.

Le cachet n’est pas un “bonus artistique” : c’est votre brique de base. C’est ce qui donne une existence légale, financière et sociale à votre métier.

En 2025, un artiste qui veut vivre de son art doit maîtriser cette logique. Ne pas le faire, c’est s’exposer à travailler gratuitement, à rester en marge des droits sociaux, ou à stagner dans une précarité invisible. Alors posez les bonnes questions, formez-vous si besoin, entourez-vous d’interlocuteurs sérieux.

Chez ESKOOL, on accompagne aussi les artistes émergents sur ces sujets : comment structurer son activité, comprendre les droits, négocier ses cachets et sécuriser son statut d’intermittent.

Envie d’y voir plus clair ? Parlons-en.